Vie chère au Togo : que faire pour juguler le phénomène

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Vie chère au Togo : que faire pour juguler le phénomène ?

 

Depuis quelques années, les togolais sont confrontés à une hausse des prix des produits de consommation. C’est partout des cris de détresse par rapport à ce qu’il est convenu d’appeler la vie chère. Et tout ceci se passe dans un contexte où les revenus sont bas et ne progressent pas. La conséquence c’est la pauvreté, la dégradation des conditions de vie dans le pays, et pour couronner le tout, c’est l’augmentation des cas de décès.

Bien que la crise sanitaire engendrée par la COVID 19 et la guerre en Europe de l’Est ont été pour beaucoup dans l’accroissement des prix des produits manufacturés, il y a lieu de reconnaître qu’au Togo les choses sont particulièrement difficiles. Elles sont difficiles d’autant plus que les salaires sont très bas et que le pays n’est pas un grand marché commercial. Aujourd’hui, les produits de consommation coûtent chers, puisque le Togo est un pays essentiellement importateur. Les efforts que fait le gouvernement pour juguler le phénomène et alléger le coût de la vie restent insuffisants. Il faut plus d’efforts et cela nécessite aussi l’intervention d’autres acteurs.

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Il est important que les acteurs de la vie économique et sociale, notamment les syndicats et les organisations de la société civile et surtout les ligues des consommateurs s’impliquent dans la résolution du problème, à travers des propositions concrètes. La recherche de solutions à la vie chère ne peut rester l’apanage du gouvernement. C’est d’ailleurs pourquoi le sujet a fait l’objet de débat au Cadre Permanent de Concertation (CPC) le jeudi 19 septembre 2024, la ministre du Commerce de l’artisanat et de la consommation locale, Mme Rose Kayi MIVEDOR, a été invitée pour la circonstance et a présenté le travail que fait son département pour soulager les populations

Les questions relatives au coût excessif des loyers au Togo, aux prix des produits pétroliers et aux taxes des douanes ont été évoquées. Au Togo, quand vous ne payez pas un an d’avance à un propriétaire vous ne louez pas une maison, alors que l’Etat a prévu que le locataire intègre une maison dès qu’il a payé trois mois. Au Togo, cette loi n’est pas respectée alors qu’elle l’est au Bénin. De même, le prix du super sans plomb est de 700f Cfa au Togo alors qu’au Bénin voisin il est à 680f Cfa. Quant au gasoil, la différence de prix est nette : 775 FCFA contre 700f au Bénin. Concernant le prix des péages, le Togo est à 500 f Cfa et le Bénin 400f Cfa. Idem pour le prix de la communication ; le Togo est plus cher.

Les mesures prises par le gouvernement, les efforts consentis restent faibles face à l’ampleur du phénomène. Conséquences : les ménages tirent le diable par la queue. Il suffit de faire un tour sur le marché pour s’en rendre compte. Et pourtant, selon la feuille de route gouvernementale, notamment l’axe 1, il était question de renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et consolider la paix. Parmi les mesures phares annoncées, on peut citer : l’augmentation de 10% de la valeur indiciaire des salaires et des pensions de retraite pour les fonctionnaires civiles et militaires et les retraités du secteur public, soit un montant annuel de 22,5 milliards de FCFA.

Faure Gnassingbé a décidé également de la revalorisation additionnelle de 5% de la pension de retraite pour tous les retraités du secteur public, civiles et militaires et du secteur privé ; indemnité mensuelle de transport de 10 000 FCFA à titre exceptionnel pour chaque fonctionnaire de l’Etat. Ces mesures sont à saluer mais elles n’ont pas réglé le problème de la vie chère au Togo. Il faut donc faire plus si on veut soulager les populations.

Ayivi

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