Gestion des ordures ménagères à Lomé : les communes peuvent mieux faire

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Gestion des ordures ménagères à Lomé : les communes peuvent mieux faire

 

La levée des ordures ménagères constitue un casse-tête pour les ménages et les populations togolaises en général. Avant les années 1990 et les soubresauts que ces périodes ont engendrés, la gestion des ordures ménagères était l’apanage de l’Etat. C’était la belle époque où les camions de la société SOTEAMA sillonnaient les quartiers de Lomé pour ramasser les ordures dans les maisons et vider les poubelles qui se trouvaient dans les rues. Ces périodes coïncidaient avec les opérations de salubrité que l’Etat organisait périodiquement et qui donnaient à notre capitale un lustre qui suscitait l’envie chez les visiteurs ressortissants d’autres pays africains. Pendant ces périodes, notre capitale était dénommée : « Lomé la belle », et ceux qui la visitaient, avec ses rues balayées, les poubelles vidées, ses quartiers nettoyés et les ordures ramassées étaient d’avis pour reconnaitre que Lomé était très propre comparée à d’autres capitales qui étaient mieux construites.

Depuis quelques décennies, l’Etat a abandonné la mission de levée des ordures ménagères : plus de passage des camions de la SOTOEMA (la société a fermé) et plus personnes pour ramasser les tas d’immondices qui s’amoncellent dans les quartiers où des dépotoirs sauvages ont été improvisés. Les ménages peinent à vider leurs ordures et sont parfois obligés de creuser des trous pour les enterrer ou au pire des cas les déverser dans les caniveaux, bouchant ainsi la circulation des eaux usées vers la mer. Les conséquences pour notre capitale et le Togo en général sont désastreuses. Lomé a perdu son éclat d’antan, au point où certains en sont venus à l’appeler « Lomé la poubelle » en dérision à son ancien surnom de « Lomé la belle ».

L’avènement des communes après les élections communales de 2019 n’a pas permis de régler le problème de ramassage des ordures ménagères comme cela se faisait dans le passé. Les municipalités ont repris le ramassage et la levée des ordures ménagères, sauf que leur prestation est en deçà de celle que l’Etat offrait avant 1990. D’énormes problèmes sont recensés dans les prestations des municipalités, notamment :

-les retards dans le ramassage des ordures.

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Les camions des municipalités ne respectent pas les périodicités ; ils passent quand ils veulent et laissent les ménages débordés d’ordures. D’ailleurs les camions qu’elles utilisent sont inappropriés, ils ne sont pas construits pour le ramassage des ordures à l’instar de ceux qu’employait la SOTOEMA.

-le personnel qui est affecté à la tâche est incompétent.

Les personnes qui passent dans les maisons pour prendre les poubelles ne sont pas du métier ; ils sont plus intéressés aux petits cadeaux des populations que le travail de ramassage des ordures. On sent qu’ils se sont improvisés éboueurs par faute d’avoir mieux à faire.

Quand on approche les populations et qu’on les interroge, on se rend compte aisément qu’elles sont insatisfaites des prestations qui sont délivrées par les municipalités contre de l’argent. Les ménages paient mensuellement au passage des camions qui délivrent des reçus. Et pourtant, Ils se voient souvent obligés de s’adresser aux chariots ambulants qui circulent dans les quartiers à la recherche de clients qui souhaitent vider ses poubelles. Ceci dit, les ménages dépensent de l’argent supplémentaires pour faire lever leurs ordures en sus qu’ils ont souscrit à un abonnement chez la municipalité de leur ressort.

Il est temps que l’Etat, qui est l’autorité de tutelle des municipalités, prennent la mesure de la souffrance des ménages quant à la gestion des ordures ménagères. Il doit exhorter les municipalités à prendre ce travail à bras le corps et à mieux organiser le ramassage et la levée des ordures ménagères. 

La Rédaction

 

 

 

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