NOMINATION DES SENATEURS : OU SONT LES OPPOSANTS ?

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NOMINATION DES SENATEURS :

OU SONT LES OPPOSANTS ?

La nomination tant attendue du 1/3 des membres du Sénat, soit vingt (20) personnes pour compléter les 2/3, soit quarante et une élus lors des élections sénatoriales du 15 février 2025 est chose faite depuis mercredi 05 mars 2025. Le chef de l’Etat a finalement nommé le reste des personnalités qui devaient permettre au Sénat d’être installé. Ainsi la haute chambre parlementaire va tenir sa session de droit le jeudi 06 mars 2025.

Au-delà de ce que le chef de l’Etat a exercé les prérogatives que lui confère la loi (la constitution du 06 mai 2024 et l’ordonnance y afférent), une seule question reste posée : où sont les opposants parmi les personnes nommées ? En effet, quand on consulte la liste des personnes nommées et appelées à siéger aux côtés de celles qui sont élues, on peut constater aisément qu’il n’existe pas d’opposant connu au régime. La plupart des personnes nommées sont des proches de la sensibilité politique du chef de l’Etat. Celles qu’on peut croire qu’elles viennent de l’opposition sont des cadres de partis politiques proches d’UNIR. Séna ALIPUI, de l’UFC, Innocent KAGBARA du PDP et Abass KABOUA du MRC sont des proches du chef de l’Etat, et d’ailleurs leurs partis politiques ont milité et voté pour la constitution de la Vème République. Leur nomination au Sénat n’est pas une surprise, c’est plutôt leur absence qui l’aurait été. Beaucoup pensent qu’ils ont été remerciés pour le service qu’ils ont rendu au chef de l’Etat, en votant pour la constitution du 06 mai 2025 au moment où ils siégeaient à la chambre des députés.

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Il en est de même des présidents de la CPP, Béliki AKOUETE et Traoré Mohamed TCHASSONA du MCD, qui ne peuvent pas non plus être perçus comme des personnalités issues de l’opposition. En Effet, la CPP a toujours été un parti politique allié du RPT, et donc d’UNIR ; ce regroupement de partis politiques fondés par feu Edem KODJO a cessé depuis plusieurs années d’être comptés parmi l’opposition. Idem pour le MCD qui, en dépit d’avoir appartenu à des coalitions de l’opposition, reste perçu comme un parti dont le positionnement est flou.

Quant à l’ancien premier ministre Koffigoh, il est inutile de chercher à démontrer qu’il est un soutien du Président de la République pour qui il travaille depuis quelques temps, après avoir soutenu l’ancien chef de l’Etat. Au final, qui est vraiment de l’opposition parmi les personnes nommées par le chef de l’Etat ?

Il faut rappeler que le chef de l’Etat, en nommant ces personnalités au Sénat, a exercé un pouvoir que lui a conféré la loi. Toutefois, le Cadre Permanent de Concertation (CPC), mis en place par le pouvoir pour permettre à la classe politique d’échanger sur les grandes décisions politiques du pays, et dont l’ancêtre est le CPDC (Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation), a proposé au chef de l’Etat de nommer au Sénat des personnalités proches de l’opposition. Certains sont allés jusqu’à proposer que le chef de l’Etat nomme quinze (15) personnes sur les vingt (20) prévues par la loi. A l’heure du bilan, on peut se poser la question : où se trouvent les personnalités de l’opposition parmi celles qui sont nommées par le chef de l’Etat ? Qu’a-t-on fait des propositions ou recommandation du CPC ?

La rédaction

 

 

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