SUCCES DE L’EDUCATION SCOLAIRE : UNE QUADRUPLE RESPONSABILITE

PUB. 1200 X 600 – AFFICHE OUEST INFO

SUCCÈS DE L’ÉDUCATION SCOLAIRE : UNE QUADRUPLE RESPONSABILITÉ

 

Le vœu le plus cher de tous, c’est de voir nos enfants réussir leurs études scolaires avec brio. À l’issue d’une année académique, il est facile de constater la joie qui animent les apprenants mais aussi les parents et les enseignants. Les résultats aux examens sont satisfaisants. C’est aussi aisé de faire le constat des échecs. Dans ce dernier cas, élèves, parents, enseignants et autorités de tous bords se rejettent la responsabilité des mauvaises performances des apprenants d’où la question à qui incombe la responsabilité du succès scolaire ?

La réussite à l’école est tributaire de l’État, de l’enseignant, du parent et de l’apprenant.

L’éducation est une mission régalienne de l’État. Il revient au prime abord à ce dernier de fournir les moyens structuraux tels des cadres scolaires adéquats, le matériel didactique minimum. À cela s’ajoute la formation des acteurs clés tels que les enseignants qui devront jouir de conditions de vie et de travail satisfaisantes. Payer par exemple aux éducateurs des salaires décents qui couvrent tous leurs besoins, c’est les prédisposer à donner le meilleur d’eux-mêmes. A contrario, un instituteur soucieux, dans l’indigence permanente, un maître d’école dans une prévarication inouïe, est a priori médiocre dans ses prestations.

L’État doit donc prendre ses responsabilités en mettant à disposition ces structures ci-haut citées indispensables à une éducation de qualité. ”L’infrastructure, disait Karl Marx, détermine la superstructure.”

PUB. INTERIEUR ARTICLE-300×250 pixel

La responsabilité du succès scolaire incombe aussi à l’enseignant. Autrefois détenteur du savoir, le maître ou la maîtresse a la lourde et exaltante charge de conduire l’écolier sur le chemin de la connaissance, du savoir. Pour ce faire, l’enseignant doit posséder des qualités intrinsèques, lesquelles sont toutes liées à la patience. La patience, c’est cette vertu cardinale qui permet de comprendre que les enfants, comme les sciences de l’éducation l’enseignent, ”ne sont pas des adultes en miniature. Un enfant reste un enfant ! La patience, cette vertu cardinale qui fait comprendre que les âmes innocentes confiées à nos soins et dont on a la charge sont différemment doués et issus de milieux sociaux divers et variés. La patience, cette vertu qui éloigne de l’enseignant l’énervement suicidaire, de la colère facile et morbide. La patience, cette vertu qui permet à l’instituteur de se mettre à la place de l’apprenant, de multiplier les exemples, bref de faire preuve d’imagination et de ne jamais se lasser de répéter. Enseigner, dit-on, c’est savoir répéter. La patience, cette vertu cardinale qui permet à l’enseignant de se départir des préjugés et des remarques désobligeantes à l’endroit des apprenants. ”Tu es nul ! Tu es bête ! zéro ! Voilà des appréciations fâcheuses qui découragent les étudiants à la peine dans leur quête du savoir. Beaucoup de jeunes ont quitté les bancs d’études pour ces punitions excessives, ces injures inadaptées et consorts. Les professeurs méchants, coléreux, rébarbatifs abrutissent les élèves. A contrario, les enseignants patients et attentifs séduisent les apprenants, les prédisposant à une attention et une écoute salutaire. Je me rappelle d’un certain M. Agbodjan, professeur de statistique alors que j’étais étudiant en journalisme à l’Institut des sciences de l’Information, de la Communication et des Arts de l’université de Lomé. Malgré l’heure incommode à laquelle M. Agbodjan venait dispenser ses cours, aucun étudiant n’aimait les rater. Pourquoi ? C’est parce que M. Agbodjan avait toujours des histoires, des anecdotes à faire arracher le sourire des étudiants et les faire intéresser à une unité d’enseignement très délicate pour des étudiants qui ont, pour la plupart, fait des séries littéraires.

Un bon enseignant qui maîtrise sa discipline et qui sait être patient est un gage certain de réussite pour les élèves.

Les parents ne sont du reste dans les performances de leurs enfants à l’école. Ils sont d’ailleurs les premiers éducateurs. Un parent sérieux doit savoir si son enfant réussira à l’examen de fin d’année. Leurs devoirs ne consistent pas à crier sur leurs enfants à la maison. Non ! Ils doivent s’assurer que leurs enfants sont réguliers au cours, prennent notes, révisent leurs leçons, etc. Les parents doivent régulièrement être en contact avec les maîtres de leurs enfants et s’enquérir des prestations de leurs enfants. C’est regrettable de voir nombre de personnes pester contre les enseignants et leur jetant l’anathème parce leurs enfants ont échoué. La responsabilité du parent est énorme dans la réussite scolaire de son enfant. Le parent n’a pas seulement pour vocation d’acheter les fournitures, de payer l’écolage et les tenues scolaires, d’assister à la réunion des parents d’élèves. Il est un acteur actif dans le succès de son enfant.

L’apprenant lui-même, enfin, est un moteur essentiel, incontournable de sa réussite. Il a beau avoir le meilleur éducateur du monde, fréquenté l’école la plus prestigieuse de la cité, s’il n’est pas conscient de sa mission, il échouera en fin d’année. Un bon élève est d’abord celui qui est discipliné. Cela suppose qu’il doit ponctuel et régulier aux cours, respectueux des règlements de l’école, obéissant et respectueux de ses profs. Les élèves qui font l’école buissonnière sont ceux qui ont les résultats les plus minables. Ensuite, l’élève qui veut réussir doit être studieux. Il révise ses cours au jour le jour, fait ses devoirs de maison. Pour clore, un élève qui a envie de réussir en fin d’année doit éviter la mauvaise camaraderie et les loisirs inutiles.

Au total, le succès à l’école est tributaire d’une quadruple responsabilité.  Celle de l’État qui a le devoir de former les citoyens dès leurs jeunes âges afin de leur permettre de remplir loyalement les cahiers de charges qui seront les leur une fois adultes. Cette responsabilité est essentiellement structurelle. Il y a les enseignants qui ont pour mission de guider les apprenants sur le chemin délicat du savoir académique. Ils ne peuvent accomplir correctement cette tâche s’ils ne jouissent pas des conditions de vie et de travail acceptables. Les parents d’élèves constituent le troisième maillon de cette chaîne à ne pas négliger. Des parents soucieux de la réussite scolaire de leurs enfants ne se contenteront pas de fournir les moyens essentiels. Enfin, et pour que la symphonie soit agréable, les apprenants devront jouer leur partition. La discipline est le maître-mot de leur responsabilité.

MAWUKO

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.